Certaines croyances perdurent dans le temps. L’une d’elle est que les bébés pleurent parfois pour manipuler les adultes et obtenir ce qu’ils souhaitent. En effet, cette théorie considère le bébé comme assez mature pour comprendre l’impact de ses pleurs sur ses parents et pour mesurer la plus-valu qu’il en retire. Qu’en est-il réellement?
La fonction des pleurs
Le cerveau de l’être-humain suit un schéma de développement prévisible d’un individu à l’autre. Il est possible de déterminer ce qu’un bébé ou un enfant est capable de faire à un moment déterminé. Bien entendu, des variabilités existent entre les individus. Par contre, les connaissances issus de la psychologie du développement de l’enfant nous montre que l’enfant peut commencer à pleurer à des fins de manipulation vers l’age de 18 mois seulement. Avant cela, les pleurs de l’enfant n’expriment que ses besoins et ses émotions.
Donc, ignorer les pleurs d’un bébé ne consiste en fait qu’à laisser l’enfant en détresse. Il se retrouve alors seul pour faire face à la tempête émotionnel et au besoin non comblé sous-jacent. Faire face aux pleurs d’un bébé peut parfois être déconcertant. Il pleur mais on ne comprends pas vraiment pourquoi.
Pour faire face aux pleurs de notre bambin, il peut être intéressant de faire le tour de chacun de ses besoins de bases. Nous pouvons alors éliminer l’une après l’autre les causes des pleurs. Donc, lorsque le bébé pleur, posons nous ces questions :
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A-t-il faim?
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Est-ce que sa couche est souillée?
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Ressent-il de la douleur?
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Est-ce qu’il a peur?
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Est-ce qu’il est malade?
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Ressent-il de la fatigue?
Ce sont donc les besoins de base du nourrisson et le fait de s’y référer lors d’une crise du bébé nous fait gagné en sentiment de compétence. Pourquoi? Car nous devenons capable de calmer plus rapidement l’enfant. Cette liste nous permet également de diminuer notre sentiment d’impuissance ou du moins de mieux comprendre le petit. Bien entendu, il est plus facile d’avoir un impact sur l’apaisement de la faim de l’enfant que sur son état de santé (ex. colique). Mais dans ce dernier cas, nous pourrons au moins savoir que nous faisons ce que nous pouvons et que nous ne pouvons pas tout contrôler.